La chapelle Jeanne d’Arc, implantée en plein cœur historique de la ville, non loin de la place Saint-Médard, dans le vieux Thouars, est un des derniers vestiges d’une architecture néo-gothique. Témoin d’un véritable collège religieux installé sur cette place du XIXe siècle, et ce, jusque dans les années 1970.
Le site ! A l’instar du château d’Oiron qui renferme une collection d’art contemporain, la chapelle Jeanne d’Arc, aujourd’hui totalement désacralisée, a été labellisé « Centre d’art » par le Ministère de la Culture, action soutenue en premier lieu par Drac Poitou-Charentes. Ce lieu est devenu alors une référence dans le domaine de l’art contemporain, où, bon nombre d’artistes se sont succédés. Pour n’en citer qu’un seul, et non des moindres, Daniel Buren. Ces artistes contemporains vont créer à chaque des œuvres en lien direct avec la chapelle, son architecture, ses vitraux. C’est cette démarche qui paraît essentiel pour bien comprendre l’hybridation de deux arts : ici le néo-gothique de la chapelle avec le contemporain des œuvres rapportés in situ. Toujours enrichir la création plastique en apportant des créations pour ainsi toucher le public le plus large possible, voilà la réelle mission de ce lieu inédit dans la région.
Expo du moment ! Cécile Bart présente « Moteur », sa nouvelle œuvre, spécialement conçue pour la chapelle. L’œuvre est à voir jusqu’au 6 octobre 2013 tous les jours sauf les lundis, de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30. L’œuvre se compose de 7 panneaux peints transparents, rappelant ainsi la transparence et les couleurs des vitraux de la chapelle. Ainsi le gris, le noir, le rouge, le bleu, le vert, le jaune et le violet jouent avec l’espace. De transparence en lumière, de la blancheur des murs à la polychromie de l’œuvre ; cette installation évolue selon le temps, selon la course du soleil. C’est la démarche de l’artiste : jouer avec la lumière et donc avec la luminosité naturelle du soleil qui pénètre dans le lieu. L’œuvre n’est en réalité pas la même le matin que le soir par exemple. De plus, les toiles sont mis en apesanteur, pendues au milieu de la nef unique de la chapelle. Toutes dotées d’un mini moteur, elle tournoient sur elles mêmes donnant un aspect de rotation. Ici, peut être une allusion aux planètes qui tournent autour d’un axe (de plus, il y a sept toiles comme les sept planètes qui composent notre système solaire actuel).
« Chacune des peintures, dans ce concert, joue sa partie autonome, pivotant très lentement sur son fil, indépendamment du mouvement des autres. L’ensemble compose un mobile asynchrone qui se déploie le long de la nef », Cécile Bart. – cf CP de la ville de Thouars sur l’exposition temporaire de l’artiste.
Johnatan Savarit