Ne vous fiez pas au sketch de Florence Foresti de 2005 sur « les vacances en Corse ». Terre hostile, I Muvrini, sangliers carnivores, falaises escarpées sans plage … rien de tout cela. Sauvage mais tellement accueillante, la Corse reste une perle naturelle dans son écrin aquatique. Jour après jour, les paysages changent. Des plages de sable fin de Calvi aux commerces de la vie trépidante d’Ajaccio, des torrents et escalades de Corte aux paysages de la pointe sud de l’île à Bonifacio, tout semble magique, sauvegardé, presque intact.

Corte. En plein centre de l’île, implantée dans les montagnes corses, la ville de Corte déploie ses arguments. Paysages montagneux à couper le souffle, torrents qui font aussi balnéo naturelle qui vous massent le dos, escalade et promenade pour atteindre des lacs à quelques centaines de mètres d’altitude. Les locaux sont accueillants. Lors d’une promenade, dégustez un sandwich avec brocciu,  copa ou Lunza par exemple. Pour vous plantez le décor, imaginez une petite randonnée le long de la montagne escarpée des alentours de Corte. Vous grimpez, la roche en face de vous et des paysages somptueux tout autour : ruisseaux, torrents, verdures, cactus, petites maisonnettes à flanc de colline. Le décor nature-nature. Arrivée à la première étape, un premier lac se dessine, d’un bleu si limpide que l’on peut voir le fond du lac et la roche à quelques dizaines de mètres de profondeur. A côté de ce lac, rien, que de la nature. Ah pardon ! Si une cahute d’environ 20 m² à l’architecture incohérente. Bois, briques, pierres, torchis, un mélange de tout. Typique de cette région. Ici, des locaux vous accueillent, et vous propose pour un prix dérisoire – en réalité pas du tout, mais c’est le jeu du touriste – des sandwichs avec des spécialités. Entrez dans cette cahute-grotte, et découvrez que le frigo où les canettes sont entreposées n’est autre qu’un bassin de pierre, où un filet du ruisseau voisin coule sans arrêt. Belle astuce pour garder tout ça au frais. Dépaysant.

Le TGV corse. Une chose indispensable à tout touriste qui se respecte. Vous voulez vivre une expérience intense, rythmé par une allure vive, traversant des paysages à 200 km/h ? Alors le TGV corse n’est pas fait pour vous. Ici TGV ne veut pas dire Train à Grande Vitesse. Loin de là ! TGV signifie en réalité : TRAIN A GRANDES VIBRATIONS. En effet, imaginez un train jaune (non non ce n’est pas Ouioui qui conduit), à l’instar d’un vieux RER parisien. Confort rustique, le train se trouve être en équilibre entre falaise et vide. A votre droite la roche, à votre gauche le vide. En effet, la largeur des rails fait la largeur de la plateforme où circule le train.  Ni plus ni moins. Pour rassurez les voyageurs, sur les poteaux électriques alimentant le train, qui roule à environ 20 km/h maximum je pense, des panneaux dangers avec des petits bonhommes qui se font foudroyés. Et rajouter bien sûrs de nombreuses petites vibrations qui peuvent rappeler les premières lignes de métro de Paris. Bienvenue chez les Corses. Blague à part. Expérience unique, à faire absolument, qui vous amène dans des coins reculés de la montagne pour découvrir la véritable nature corse, ses richesses, des paysages splendides, une profonde émotion et un silence reposant.

Corte est une ville escarpée, sans doute une des plus belles de Corse. L’avantage : être au centre de la Corse. Vous pouvez ainsi rayonner sur l’île. Un jour vous pouvez rester dans les torrents et les montagnes de Corte, l’autre jour vous baladez sur les autres villes sur le bord de la côté : Calvi, Porto-Vecchio, Bonifacio, les îles Rousses.

A découvrir absolument sans modération !

Johnatan Savarit