Cathédrale romane ? Et oui ça existe. Bon nombre de personnes caricature en associant roman à église, et gothique à cathédrale. Les styles se suivent, se chevauchent et les constructions sont bien souvent mixtes. A Angoulême, capitale charentaise, l’exemple de la cathédrale Saint-Pierre étonne par trois choses : sa datation du tout début XIIe siècle, sa façade ornée et sculptée, et son fil de coupoles à l’intérieur de l’édifice. 

Pleins feux sur un édifice qui vaut à coup sûr le détour ! Sous l’impulsion de l’évêque Girard, ce bâtiment est sorti de terre en une quarantaine d’années. Malgré tout l’édifice que l’on perçoit aujourd’hui a bien changé depuis sa fondation, surtout avec les libertés prises par Paul Abadie père et fils. Remodelage des extérieurs et intérieurs. Mais dans son ensemble, nous gardons la précieuse façade sculptée de grands thèmes figuratifs dont l’ascension du Christ ou l’apparition de saints guerriers comme Saint-Martin coupant en deux son manteau de soldat romain pour en donner la moitié à un mendiant. A l’intérieur, ce qui frappe le visiteur, ce sont les trois coupoles successives servant de voûtement, caractéristique pure de l’architecture romane du sud-ouest de la France. Quant au mobilier, riche, il date « seulement » du XIXe siècle, celui d’origine fut perdu. Pour finir, le dôme romano-byzantin est dans la même veine qui celui qui coiffe la basilique du Sacré Coeur à Paris. Les toitures en écaille (ou pomme de pin) sont un exemple caractéristique de la région, dont on retrouve trace en l’église Notre-Dame de Poitiers, sa grande soeur jumelle.

Pour plus d’informations : http://www.angouleme-tourisme.com/

Johnatan Savarit