Fragonard, Là où peinture et luxure s’entremêlent !

Jamais vulgaires, mais toujours osées, les oeuvres de l’exposition « Fragonard amoureux » au musée du Luxembourg révèlent une sensibilité, un jeu sensuel, et un côté érotique à une peinture du XVIIIe siècle placée sous le jeu de la séduction et de l’intrigue amoureuse.

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Tour à tour séducteur, charmeur, chahuteur, galant, libertin, brusque voire brutal, dominateur, … les sujets des toiles se suivent mais ne se ressemblent pas. Ce qui les lie, la nécessité de plaire et de complaire à la fois aux différents sujets de la toile, mais également aux yeux du visiteurs. Poser un regard sur une toile se traduit immédiatement par chercher le sens et l’histoire de la composition. Qui séduit qui ? Qui va succomber ? L’enjeu de la séduction ? Mais le regard doit parcourir les quatre coins de chaque peinture pour discerner et repérer les personnages cachés, dissimulés, clapis derrière une porte, un coussin, sous une table, derrière un miroir. Le jeu est partout, et cela amuse beaucoup le visiteur de s’approprier chaque scène. Un moment entre sensualité et joyeuseté ; où peinture et luxure s’entremêlent pour le plus grand plaisir de tous.

Elève de Boucher, Fragonard s’adonna à tous les styles de peintures : du portrait aux scènes de guerre, des paysages aux peintures d’histoire, allant même jusqu’aux grands décors. Mais c’est dans l’art érotique que ce peintre du XVIIIe siècle excella à quelques encablures de la Révolution Française. A 30 ans – en 1752 – Fragonard remporte le Grand Prix de l’Académie royale de Peinture. Puis, il entre à l’Académie de France à Rome jusqu’en 1761, où il étudie et copie des chefs d’oeuvres de l’art antique et des collections italiennes. C’est dans la deuxième partie de sa vie qu’il va s’adonner aux scènes libertines et érotiques, délaissant alors les autres styles qui l’avaient fait connaître. Ainsi, les toiles « Les hasards heureux de l’escarpolette » ou encore « Le Verrou » sont emblématiques de son talent.

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Le Verrou – 1777

Audacieux polisson, il peint avec une extrême élégance mais également une ardeur voire un emportement. Il traite, au travers de sa création artistique, des velléités du désir et du sentiment amoureux – les personnages de ses toiles jouent, trompent, dupent, aguichent, attisent et parfois concrétisent leur appétences érotiques. Mais rassurez-vous, il y a toujours une retenue dans la peinture du « divin Frago » !

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Jeu de la main chaude – détail – 1775

Exposition visible jusqu’au 24/01/2016 au Musée du Luxembourg à Paris

Johnatan Savarit

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